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Erhetia
10 avril 2018

Du transport au Luxembourg

La pollution de l’air et les embouteillages continuent de poser problème au Luxembourg. Les mesures à long terme révèlent des concentrations élevées de poussières et d’ozone à certaines périodes de l’année, mais les principales sources de préoccupations à Luxembourg-Ville sont toujours les concentrations de dioxyde d’azote, les émissions de gaz à effet de serre et la circulation (qui en est la principale cause). Dans le cadre de la décision relative à la répartition de l’effort, le Luxembourg a pour objectif de réduire de 20 % ses émissions de gaz à effet de serre à l’horizon 2020 (par rapport à 2005). Entre 2005 et 2016, les émissions de gaz à effet de serre ont diminué de 16 % au Luxembourg. Celui-ci remplira donc ses obligations de réduction des émissions étant donné qu’il accumulera un surplus de quotas annuels d’émissions au cours de la période 2013-2020. Toutefois, selon les dernières projections nationales, les mesures intérieures en vigueur au Luxembourg ne lui permettront pas d’atteindre l’objectif fixé par la décision relative à la répartition de l’effort pour 2020, mais il lui sera alors possible d’acheter ou de transférer des quotas d’émissions d’autres États membres. Globalement, la réduction des émissions de gaz à effet de serre ne devrait pas dépasser 17,4 %, selon les prévisions, alors que l’objectif à atteindre par le pays est fixé à 20 % (ce qui correspond à un écart de 2,6 %). En 2015, le secteur des transports était responsable de plus de la moitié (55 %) des émissions de gaz à effet de serre. Cette proportion est nettement plus élevée que la moyenne de l’Union européenne (21 %) et la plupart de ces émissions sont liées aux exportations de carburants (± 70 %). Ce phénomène s’explique principalement par la situation géographique du Luxembourg – pays de transit – et par une fiscalité sur les carburants de transport qui est parmi les plus basses de l’Union européenne. La stratégie globale pour une mobilité durable «Modu» vise à relever ces défis. Elle est axée sur l’amélioration de l’offre de transports en commun par la construction d’une nouvelle ligne de tram, sur la modernisation et la décarbonation de la flotte d’autobus et sur l’évitement du centre par les bus grâce à la mise en place d’un réseau de transports en commun polycentrique et au renforcement des connexions multimodales. Toutefois, il est nécessaire de prendre des mesures à court terme qui puissent concourir à la réduction immédiate des concentrations de dioxyde d’azote et des émissions de gaz à effet de serre au Luxembourg; il peut s’agir de mesures de limitation du trafic telles que la création de zones à émissions réduites ou l’instauration d’une taxe d’encombrement. Le programme national de la qualité de l’air a été adopté par le gouvernement en 2017 et un deuxième plan d’action, le «Pacte climat» pour la réduction des émissions de dioxyde de carbone est en préparation. Le programme national de lutte contre la pollution atmosphérique, qui doit être établi pour avril 2019 en application de la nouvelle directive sur les plafonds d’émissions nationaux, et la stratégie de développement à faible intensité de carbone, en cours d’élaboration, seront essentiels pour permettre au Luxembourg de coordonner les efforts ambitieux en matière d’énergie propre et d’air pur et d’en tirer parti, ainsi que de promouvoir une mobilité durable, sans oublier d’investir dans les infrastructures de transport et le logement.

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